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 Les Helminthes de Porcs

 

Les helminthes des porcs existent partout dans le monde. Il s’agit de diverses espèces de vers parasitant les porcs (voir le tableau           ).

 

Signes cliniques

En fonction du nombre de vers présents, les signes cliniques peuvent être absents (helminthoses asymptomatiques ou infra-cliniques) ou plus ou moins marqués, voire très graves. Les fortes infestations entrainent une dégradation de l’état général ainsi que des diarrhées dans le cas d’helminthes intestinaux. On peut également observer d’autres manifestations, telles que la toux, la perte d’appétit, l’amaigrissement, des vomissements, une anémie et des paralysies, éventuellement la mort. Se reporter au tableau pour plus de détails.

 

Transmission et propagation

Les porcins peuvent contracter ces vers de diverses manières. Beaucoup de ces parasites sont liés à des conditions d’élevage peu hygiéniques, favorisant l’accumulation d’œufs, de larves infectantes ou la présence des hôtes intermédiaires (larves de coléoptères pou Macracanthorhynchus hirudinaceus et lombrics pour Stephanurus dentatus). Les problèmes pathologiques surviennent surtout chez les porcs maintenus sur un même terrain pendant longtemps.

 

Mesures de lutte

Une bonne hygiène, l’élimination des excréments et des conditions d’élevage propres et sèches permettent d’empêcher l’accumulation d’œufs  de vers des genres Ascaris, Macracanthorhynchus et Trichuris et de réduire les risques de contact avec les autres espèces.

 

Le ver du rein du porc, Stephanurus dentatus, pose des problèmes particuliers. Dans l’idéal, les porcs devraient être maintenus dans des stalles propres et sèches, au sol bétonné et bien drainé où les lombrics ne peuvent avoir accès. Les mangeoires et les abreuvoirs devraient être placés de manière à ne pas pouvoir être contaminés par les urines. Dans le cas fréquent où ces dispositions peuvent ne pas être mises en Å“uvre, les jeunes animaux devraient être maintenus à l’écart des adultes puisque ce n’est généralement qu’à partir  de 2 ans que les porcs commencent à rejeter des Å“ufs de Stephanurus dans leurs urines.

 

Cependant, afin de maintenir les infestations helminthiques à un niveau aussi bas que possible, les mesures d’hygiène devraient être complétées par l’administration régulière d’anthelminthiques. A l’instar des autres animaux domestiques, il est conseillé de prendre l’avis d’un vétérinaire en cas de problème de vers. Toutefois, de manière générale, une préparation adapter sera administrée aux truies quelques jours avant la mise bas et aux porcelets à l’âge de 1 et 2 mois (voir tableau). Un tel programme ; s’il est correctement exécuté, devrait permettre de maintenir la plupart des helminthoses à un niveau raisonnable.

 

En cas d’infestation par Stephanurus dentatus, l’ensemble des porcs de l’élevage devrait être traité tous les 4 mois pendant au moins une année. Cette stratégie permet normalement d’éliminer les vers parasitant les porcs tout en donnant le temps à la population de lombrics infesté de s’estomper naturellement.

 

NB : Les helminthes des porcins, bien que moins étudié que ceux des ruminants domestiques, peuvent malheureusement entraîner des pathologies gênantes et des pertes énormes dans le troupeau.

 

Si l’on soupçonne la présence de vers parasite chez ces animaux, mieux vaut faire appel à un vétérinaire qui fera les prélèvements et enverra les échantillons appropriés pour analyses au laboratoire. Il prendra à cet effet des dispositions nécessaires pour traiter le troupeau et prodiguera des conseils possibles pour éviter les récidives. Cependant tout traitement à base d’albendazoles est efficace contre la majorité des parasites gastro-intestinaux. Plus encore, il est impératif d’associer à cette médication un traitement symptomatique vis-à-vis des lésions causées par ces helminthes.

 

NB : les programmes de traitements antiparasitaires sont basés sur deux principes simples :

  • Déparasiter tous les porcs avant qu’ils n’hébergent les vers adultes

  • Déparasiter tous les porcs d’un box ou d’un bâtiment pour empêcher la contamination de l’environnement par les Å“ufs des vers.

 

L’intervalle entre 2 traitements antiparasitaires doit tenir compte de la durée du cycle de développement du ver. Il est par exemple de 35 jours pour les Ascaris.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

TANKOU WILLY

Eleve Docteur Medecin Veterinaire

UNISP- Ngaoundéré, Cameroun

tanwill2007@yahooo.fr

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